Projet conjoint terminé "Énergie hydroélectrique et géothermique"

Le projet a étudié le potentiel de nouvelles centrales hydroélectriques et a acquis de nouvelles connaissances sur l’exploitation du sous-sol pour la géothermie et le stockage de CO2.

​La transition vers un système énergétique décarboné nécessite le développement des technologies en place telles que l’hydroélectricité, mais aussi de nouvelles sources d’énergie comme la chaleur ou l’électricité géothermique. Ce projet dirigé par le Prof. Domenico Giardini de l’Institut de Géophysique de l’EPF de Zurich contribue sensiblement à cet objectif en mettant en évidence le potentiel de nouvelles centrales hydroélectriques et en faisant progresser notre compréhension du sous-sol et des processus liés à son exploitation.

Résultats

Les systèmes géothermiques améliorés ou EGS (Enhanced geothermal systems), parfois aussi désignés par le terme de géothermie des roches profondes, ne nécessitent pas de perméabilité naturelle mais fonctionnent par stimulation hydraulique. Un certain nombre de schémas prévisionnels développés à cet effet contribueront au développement des EGS. À l’inverse, il est apparu que la formation de Muschelkalk supérieur située sous le Plateau suisse n’est généralement pas adaptée à la production d’électricité hydrothermique. Le Muschelkalk supérieur représente une capacité de stockage d’environ 50 millions de tonnes de CO2, un ordre de grandeur inférieur au potentiel théorique estimé dans le cadre du projet CARMA (CARbon dioxide MAnagement in power generation).

Des sites potentiellement adaptés à la création d’une retenue d’eau en vue de la construction de nouvelles centrales hydroélectriques dans l’environnement périglaciaire suisse ont été sélectionnés à hauteur d’une production potentielle de 1,1 TWh/an. De nouvelles directives de conception pour des installations de dessablage rallongées ont été développées à l’intention des ingénieurs concepteurs. Pour certains captages, l’amélioration des prévisions météorologiques et hydrologiques peut conduire à un gain de production moyen de 4 % à 6 % par an. La compréhension et l’atténuation des risques associés à la géothermie et à l’hydroélectricité a progressé grâce à diverses approches.